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Carrés GRÉCO-LATINS ou Eulériens Jeux de grille carrée tels chaque ligne,
comme chaque colonne, comporte des deux symboles (dessins, chiffres …) tous
différents. Euler, les étudia en détail. Il nota le
premier jeu de symboles avec des lettres latines et le second jeu avec les lettres grecques. D'où le nom de carré
gréco-latin. Il avait conjecturé que de tels carrés n'existaient pas pour n =
4k + 2; prouvé fausse seulement récemment. On désormais
qu'ils existent pour tout n sauf 6. Les
carrés gréco-latins, au-delà du divertissement, sont utiles pour composer des
équipes lors de tournois. Ils sont utilisés pour construire des carrés magiques. |
Carré
formé avec des nombres entiers, des chiffres romains et des points de dés
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Le carré
latin est un
cousin du carré magique. C'est un carré ayant pour
éléments les entiers 1, 2,..., n ou toute suite de n nombres
distincts, chacun de ces nombres figurant n fois et étant
placés de telle sorte que les entiers de toute ligne ou de toute colonne
soient distincts. En voici deux
distincts: Superposons
le second au premier, en conservant le même ordre, pour former le carré des
paires. Aucune paire n'est
répétée. Un
tel carré de paires, sans répétition de paires, est appelé carré eulérien, en référence au mathématicien suisse
Leonhard Euler, ou carré gréco-latin. Les carrés latins
et eulériens ont suscité un intérêt considérable. |
Une
fois latin
Deux
fois latins
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Carré
gréco-latin Carré
eulérien Carré
bilatin Carrés
latins orthogonaux Tableau
n par n de n couples de motifs, répartis de manière les
motifs ne se retrouvent qu'une seule fois dans chaque ligne et chaque
colonne. Il y aura n²
couples. Construction
avec deux carrés latins croisés Chacun
des deux jeux de symboles constitue un carré latin
particulier (illustration en haut).
Le carré latin de gauche présente une symétrie
centrale.
Celui de droite montre la même suite de lettre en ligne
du haut a b c d. Même succession sur les lignes suivantes en inversant le
sens et en décalant. Leur
combinaison produit un carré gréco-latin. |
Ordre
4 avec lettres Ordre
4 avec nombres |
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Un
autre exemple d'ordre 4 et sa construction Le
premier carré latin est diagonal (chacun des chiffres sur les deux
diagonales). Chaque ligne est
une copie par permutation circulaire sur les lignes 1, 4, 2 puis 3. Le
second carré est obtenu de la façon suivante:
première ligne identique;
deuxième ligne par permutation deux à deux;
troisième ligne par permutation par bloc de deux; et
quatrième ligne par permutation double. En
superposant les deux, on obtient un carré gréco-latin. Propriété
essentielle: il
est magique, ce qui est assez logique
compte-tenu de sa méthode de construction. Cette
propriété est exploitée pour construire un carré magique classique (avec les
nombres de 1 à 16) >>> |
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Exemple
de trois carrés latins mutuellement orthogonaux (MOLS) Les
carrés du bas composent ceux du haut deux par deux en passant de la base 4 en
base 10. Exemples: 1 x 4 + 2 = 6; 0 x
4 + 3 = 3; 3 x 4 + 4 = 12; etc. Les
valeurs du bas étant toutes différentes sur chaque carré, les carrés du haut
sont orthogonaux. Notez que les carrés du bas sont semi-magiques.
Pour obtenir la somme magique sur les diagonales, il aurait fallu que
celles-ci contiennent les nombres de 0 à 3 une seule fois. |
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Problème Les
as, rois, dames et valets d'un jeu de cartes. Disposer
ces cartes sur une grille 4 x 4 de façon que chaque ligne et chaque colonne montre
une carte de chaque valeur et une carte de chaque couleur (on dit aussi:
enseigne). En
plus, la même contrainte est appliquée
aux deux diagonales principales. En
1725, Jacques Ozanam (Récréations mathématiques et physiques) pose ce
problème. Solution Martin
Gardner indique que c'est Kathleen Ollerenshaw qui trouva la quantité
correcte de solutions: 144 qui avec les huit réflexions et rotations conduit
à 1152 solutions. Cependant,
du fait des permutations, elles peuvent se résumer à ces deux types: Disposition pour le carré de gauche Premier type
Deuxième type Les
flèches bleues montrent comment passer du premier type au second. |
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N = 5 (ordre 5) |
N = 7 (ordre 7) N = 5 (ordre 5) Avec notation préférée d'Euler |
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Voir Carrés
latins orthogonaux d'ordre impair – Construction
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Problème
posé par Euler en 1779 36
Officiers, 6 régiments, 6
grades. Un
tableau 6x6. Chaque
ligne doit contenir chacun des grades et chacun des régiments. On
reconnait que les deux carrés latins sous-jacents
sont orthogonaux et leur construction
(flèches) |
Exemple
avec un tableau 3 x 3 Un régiment et un grade différent pour chaque caserne
et chaque jour Prolonger
avec 4x4 ou 5x5, c'est possible; avec 6x6, c'est impossible: 1782 –
constat par Euler. 1901 –
démonstration par Gaston Tarry Voir Historique Le
cas de quatre officiers à repartir dans une grille de 2x2 est également impossible. |
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Voir 36 dans un
fortin / Euler et la construction des
carrés magiques
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Ce jeu est très proche du problème
des officiers d'Euler. Il s'agit de composer un carré
gréco-latin de 6 x 6 en empilant des tiges creuses de six couleurs et six
longueurs. Normalement, c'est impossible. Le jeu
comporte une subtilité sur deux tiges qui rend la formation du carré
possible. Deux tiges sont interchangeables sans modifier la longueur totale. Il existe 96 solutions pour une
bagatelle de 6!6 =139 314 069 504 000 000 combinaisons. Jeu conçu par Derrick Niederman
(alors qu'il écrivait un livre sur les nombres entiers) et construit par
ThinkFun. |
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Sauf coup de chance, il est
quasiment impossible de trouver de tels carrés sans ordinateur. (You are unlikely to find one just by using
trial-and-error without a computer). Ordre
9
Ordre
10 Les
lettres en haut pour ceux qui voudraient recréer le carré gréco-latin dans
son acception originale |
La
notion de carrés latins orthogonaux peut être étendue à plus de deux carrés. Elle
peut également être généralisée avec la présence de k fois chaque élément sur
chaque ligne ou colonne. Deux tels carrés sont orthogonaux si, superposés,
chaque couple apparait k² fois. |
Anglais
A Latin square arrangement is an arrangement of s symbols in s rows and s columns,
such that every symbol occurs once in each row and each column. When two
Latin squares of same order superimposed on one another, then in the
resultant array every ordered pair of
symbols occurs exactly once, then the two Latin squares are said to be
orthogonal. A famous conjecture of Leonhard
Euler on orthogonal Latin squares had recently
been proven false after more than 100 years of valiant effort. In 1900, G. Tarry has
proven that no orthogonal squares of order 6 exists thus lending credibility
to the Euler's conjecture. In 1960, it was shown by Bose, Shrikhande, and
Parker that, except for this one case, the conjecture was false. MOLS: mutually Orthogonal Latin Squares |
Voir Anglais
Suite |
Carrés gréco-latins
– Théorie, propriétés, quantité
Carré latins avec les chiffres de
0 à 9
Carrés gréco-latins à
échelle alternée (vers Franklin)
Carrés magiques – Index |
Voir |
Nombres magiques
- Index |
DicoNombre |
Nombre 36 |
Sites |
L'histoire des
trente-six officier – Mathkang
Greco-Latin
Squares ans a Mistaken Conjecture of Euler – Dominique Klyve and Lee
Stemkoski – 2003 |
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