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On utilise les nombre complexes
pour obtenir certaines factorisations. On
introduit le nombre imaginaire: tel que i² = – 1 Voir Nombres complexes et racines
de nombres négatifs |
Exemple (Identités
remarquables) a² – b² = (a – b) (a + b) a² + b² = (a – b–1) (a + b–1) |
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Gauss s'est
intéressé à ces nombres complexes. Formés
avec des nombres entiers, ils ont un comportement proche de ceux des nombres entiers. Notez
qu'en représentation géométrique des nombres complexes,
les nombres entiers de Gauss sont ceux qui sont aux nœuds du quadrillage des
nombres entiers en abscisse comme en ordonnée. |
Les
nombres de la forme a + b–1 avec
a et b entiers sont
décomposables de façon unique en nombres complexes non décomposables
eux-mêmes (facteurs premiers). |
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Les nombres entiers ordinaires qui sont somme
de deux carrés peuvent être factorisés. |
5
= 2² + 1² = ( 2 – -1) (2 + -1) 8
= 2² + 2² = ( 2 – 2-1) (2 + 2-1) 10 = 3² + 1² = ( 3 – -1) (3 + -1) 13 = 3² + 2² = ( 3 – 2-1) (3 + 2-1) |
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Les nombres entiers premiers
ne sont pas forcément décomposables en produit d'entiers de Gauss. Comme on vient de la voir, c'est le cas de tous les
nombres qui sont somme de deux carrés. |
3 non 5 oui => 5 = ( 2 – -1) (2 + -1) 7 non 11 non 13 oui => 13 =
( 3 – 2-1) (3 + 2-1) Etc. |
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Soit un cercle
centré sur l'origine des axes et de rayon n,
Soit P le nombre de points intérieurs au cercle et de coordonnées
entières (entiers de Gauss).
Alors d
= .n - P est compris entre
0,250 = 1/4 et 0,324 = 12/37. |
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Les nombres de Gauss utilisent les quatre racine carrée de l'unité (plus et
moins) :
Les nombres d'Eisenstein utilisent la racine
cubique de l'unité en complexe: |
a + i · b nombres
de Gauss. a + j · b nombres
d'Eisenstein. Avec
a et b des nombres entiers. Attention: pour éviter la confusion avec le symbole de l'intensité (I), les électroniciens
remplacent le i des imaginaires par j (à ne pas confondre avec le j des
mathématiciens) |
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Les nombres entiers ordinaires qui sont somme de deux
cubes peuvent être factorisés en produit de trois termes. Notez: puissance trois trois termes. |
Somme
de deux cubes a3
+ b3 = (a + b) (a² – ab
+ b²) = (a + b) (a + jb)
(a + j²b) 35 = 23 +
33 = 5 x 7 = 5 (2 + i3) (2 – i3) Voir calcul |
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Nombre 2:
nombre premier d'Eisenstein, sans
partie imaginaire, mais réel
de la forme 3n – 1.
Liste des nombres premiers d'Eisenstein (donc en 3n – 1): |
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Gotthold Eisenstein (1823/1852) – Mort à moins de 30 ans
de tuberculose
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Pourquoi ne pas créer des nombres avec la racine nième de l'unité ? |
a + i .
b nombres de Gauss a + j .
b nombres d'Eisenstein a + . b nombres de Gauss |
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En généralisant, nous voyons là une piste pour
factoriser toute somme de deux nombres à la même puissance n en produit de n termes. |
Puissances n an
+ bn avec i nombre complexe, racine nième de l'unité |
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Revenons à la somme des carrés du départ de cette page. Lorsque
le nombre somme de deux carré est
lui-même un carré nous avons à faire aux triplets
de Pythagore |
Somme de deux carrés a²
+ b² = (a – b-1) (a + b-1) a²
+ b² = c² 3² + 4² = 5² |
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En généralisant aux puissances supérieures, on obtient
la conjecture de Fermat qui est devenue le théorème
de Fermat-Wiles |
Théorème de
Fermat-Wiles an
+ bn = cn Cette
équation n'a pas de solution en nombres entiers pour n > 2 (a,
b, c non nuls) |
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Gabriel Lamé (1795-1870), annonce avoir effectué la démonstration du théorème de Fermat en utilisant la
factorisation mise en évidence ci-dessus.
Hélas,
il avait procédé à des généralisations trop rapides.
Il
a prêté à ces nouveaux nombres des propriétés de factorisation unique qu'ils
n'avaient pas.
Kummer
invente une nouvelle race de nombres pour y remédier: les nombres
idéaux.
Mais
Kummer, qui fait progresser la démonstration (et les mathématiques, par là
même) ne réussira à démontrer le
théorème que pour n < 101 sauf n = 37, 59, 67 et 74. |
an + bn
= cn = (a + 1 b) (a + 2 b) … (a + n b) Contrairement
aux entiers ordinaires et aux entiers de Gauss, ces nombres en a + i
b n'ont pas les mêmes propriétés de factorisation
unique. |
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Suite |
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Voir |
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Sites |
Entier de Gauss –
Wikipédia
Gaussian Integer
– Wolfram MathWorld
Entier
d'Eisenstein – Wikipédia
Eisenstein Integer
– Wolfram MathWorld
The
Complex Tale of Eisenstein Prime Numbers – Mike DeHaan
OEIS A001481 – Numbers that are the sum
of 2 squares. |
Cette page |
Calcul avec les deux
méthodes
en nombres entiers classiques (toute
somme de trois cubes est le produit de deux nombres)
avec les nombres complexes (seul
intérêt de montrer la factorisation en trois termes)
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Nombre 35