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Je ne suis pas sûr de moi en maths! En finir avec les tracas de calcul, Donner du sens à des formules vides
… Certaines personnes sont
bloquées par les calculs. D'autres s'en sortent en
apprenant par cœur des recettes de calculs. Ces recettes sont des raccourcis
de calculs qui deviendront des automatismes. Pourtant, pour se rassurer, il
est indispensable d'en connaître le fondement. Et, même pour ceux qui débutent, il est recommandé de
prendre la peine d'écrire tout le procédé. Voici quelques exemples de
ces tracas pour débutants
dont j'ai pu être le témoin. Une fois les principes revus, non seulement la
personne est rassurée, mais prend goût aux maths. Elle réalise que les maths
ne sont pas des trucs de magie pour
initiés, mais bel et bien un édifice logique.
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ou pas pour le moment, pas au programme |
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Il est interdit de soustraire un grand nombre d'un plus petit. |
3 – 4 n'existe pas! (à l'école primaire) |
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Même en primaire, les enfants
sont capables de comprendre que la soustraction donnera un nombre négatif. Négatif comme peut
le devenir la température ou ma tirelire si je dois de l'argent. |
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Il est
préférable d'annoncer que le résultat de cette opération est -1 et que les
nombres négatifs seront vus dès la 6e. On
évitera l'incompréhension des parents: "Quoi? Le maitre t'a dit que
cette opération est impossible! Je ne comprends pas!" |
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Il est interdit de diviser par 0. |
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Supposons que nous nous
approchions de 0 avec un nombre aussi petit que vous voulez. Prenons 0,000
000 1, nombre que je peux introduire dans ma calculette. La division de 7 par ce nombre donne: 70 000 000. Autant
de 0 dans les deux chiffres. Encore plus petit. Ajoutez mille 0 dans le
premier, vous aurez mille 0 de plus dans la division (le quotient). Plus le nombre est proche de
0, plus le quotient grimpe vers l'infini. |
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La
division par zéro conduit à introduire la notion d'infini et le concept de limite. Cela sera étudié
plus tard. Pour le moment, ne divisons pas par 0, car les résultats seraient
très farfelus. |
Il est interdit de prendre
la racine carrée d'un nombre
négatif. |
ce n'est en tout cas pas – 3. |
La racine carrée de 9 est 3
car 3 x 3 = 9. Attention, c'est aussi – 3, car (-3) x (-3) = 9. Mais
existe-t-il un nombre a tel que a x a = -9 ? Non, car c'est le nombre 3 qui
va donner 9, mais le signe "–"
est inatteignable. Nous avons bien (-3) x (+3) = -9, mais ce ne sont
pas les mêmes nombres. L'un est positif et l'autre négatif. Oui, c'est
impossible de prendre la racine carré d'un nombre négatif |
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La
racine carrée d'un nombre négatif n'existe pas. Pour contourner la
difficulté, les mathématiciens ont inventé les nombres imaginaires. Ils
notent par convention: et alors: Note pour les puristes: on préfère noter i² =
-1 |
ou comment se propagent les retenues |
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Quand l'addition de deux
chiffres dépasse 10, il a une retenue.
J'ajoute le chiffre qui dépasse au calcul suivant. |
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Exemple: Addition de 12 et 19. Écrire 12 est un raccourci
pour dire: 1 fois 10 + 2 ou encore une enveloppe de 10 billes plus 2 billes. Ajouter 19, c'est ajouter
une enveloppe de 10 billes et 9 billes. Je compte les enveloppes: 1
+ 1 = 2 enveloppes. Je compte les billes toutes
seules: 2 + 9 = 11. Je
peux créer une nouvelle enveloppe de 10 billes et il en reste une
toute seule. Au bilan: 3 enveloppes et 1 bille: 12 + 19 = 31. |
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La retenue est un mot qui veut simplement dire
qu'il y a création d'une
ou plusieurs enveloppes de 10 et que je n'oublierai pas (je retiendrai)
d'ajouter à la somme des enveloppes existantes. La quantité d'enveloppes
nouvelles (la retenue) est placée en haut de l'opération pour ne pas
l'oublier. Avec l'habitude, on la mémorise sans la noter (calcul de tête). C'est
notre système de comptage à base
10 qui permet ce report des retenues si pratique. Avec les chiffres romains, c'était
beaucoup plus compliqué. |
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Exemple Colonne des unités: 6 + 9
= 15 soit 5 unités et une dizaine; je reporte la dizaine sur la somme de la
colonne des dizaines. Colonne des dizaines: 1 de
retenue + 5 + 9 = 15 soit 5 dizaines
et une centaine; je reporte la centaine sur la somme des centaines. |
Je vérifie l'addition aisément: 456 + 999 = 456 + 1000 – 1 = 1456 – 1 = 1455 |
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Colonne des centaines: 1 de
retenue + 4 + 9 = 14 soit une centaine
et un millier. je reporte le millier sur la colonne des milliers. Colonne des milliers: 1 de
retenue et rien d'autre. Je porte le résultat en bas. |
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Avec la soustraction, la retenue marche à
l'envers: il faut "déballer des enveloppes" pour soustraire un
chiffre plus grand à un chiffre plus petit. Colonne des unités: 6 –
9 impossible; je prends une dizaine
dans la colonne des dizaines et je retiens ce fait en notant -1 en haut de
cette colonne. Alors 16 – 9 = 7. |
Je vérifie la soustraction facilement: 1456
– 999 = 1456 – 1000 + 1 = 456 + 1 = 457 |
Colonne des dizaines: Je
m'occupe de la retenue: 5 – 1 = 4 et je procède à la soustraction: 4 – 9
impossible. Avec une centaine empruntée à la colonne des centaines: 14 –9 =
5. Colonne des centaines: 4 – 1 = 3 puis 13 – 9 = 4 Colonne des milliers: Le 1 des milliers a été utilisé (retenue)
pour le calcul des centaines. résultat: 0. |
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Dans une multiplication,
j'ai le droit d'éliminer les 1.
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Le
nombre 1 est un nombre spécial pour la multiplication.
Il est sans effet. On dit que c'est l'élément neutre de la
multiplication. Notons que c'est le
0 qui est l'élément neutre de l'addition (0 +
1000 = 1000). |
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Le nombre 1 peut être caché. |
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Avec des puissances. |
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Produit de négatifs ou le principe "les ennemies de mes ennemis …" |
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Moins par moins donne plus. |
(-2) x (-5) = 10 |
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Comprendre cette opération
nécessite une petite gymnastique intellectuelle.
On comprend bien l'histoire
de: les ennemis de mes ennemis peuvent être mes amis.
Autre vision: si je fais un
demi tour je me dirige dans le sens opposé (-); si je fais deux demi-tours
(-) x (-), je reviens sur mes pas. |
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La multiplication avec nombres algébriques peut se
comprendre avec la métaphore des gains à un pari.
Je gagne deux fois la mise de 5 € ;
Il gagne deux fois la mise de 5 € ;
Je perds deux fois la mise de 5 € ;
Il perd deux fois la mise de 5 € deux fois j'empoche 5 € ; (-2) x (-5) = 10 € |
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Compter l'argent
Dès
le plus jeune âge (6 ans et plus), les enfants d'aujourd'hui sont conscients
de l'argent et même très demandeurs d'en savoir plus. Raisons: disponibilité
d'un argent de poche et propension à vouloir s'acheter des objets-plaisirs.
Les encourager à compter via des exemples pécuniaires est une bonne idée. Les
nombres, les quantités
et les calculs prennent une forme
concrète. Une autre raison me pousse à insister sur ce point: le monde
moderne est très porté sur la chose économique: vie familiale comme vie
professionnelle. Distiller imperceptiblement les concepts de débit et crédit
pourrait bien élever le niveau de la culture économique des jeunes
Français. |
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Pour diviser une fraction par une autre, je multiplie par
la deuxième renversée. |
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Je me persuade en prenant un
exemple: 10 comprimés divisé par ½ (ou coupé en moitiés) me donneront 20
demi-comprimés. Autrement-dit 10 divisé par ½ = 20. On peut aussi poser: 10 /
0,5 = 20. |
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La division, au fait, c'est
quoi? La division de a par b c'est chercher un nombre c tel que => Diviser
a = 10 par b = ½, c'est chercher un nombre c tel que => La
valeur de c se calcule en multipliant par 2 de chaque
côté => |
a = b
. c. c = 2 x 10 = 20. |
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Voir Division
des fractions - Développements
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Si un nombre est devant une
parenthèse renfermant une addition, je multiple chacun des termes par ce
nombre |
3 (7 + 2) = 3 x 7 + 3 x 2 a (b + c ) = a.b + a.c |
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Nous pouvons
visualiser ce procédé très simplement: Chaque
parenthèse représente un paquet qui
contient sept boules et deux étoiles. Il y trois tels paquets. Nous pouvons
compter ces objets de deux manières:
avec
les paquets (parenthèses): 3 paquets de 7boules et 2 étoiles; ou
sans
les paquets (pas de parenthèses): 3 fois 7 boules et 3 fois 2 étoiles. |
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Les
parenthèses sont une convention d'écriture
montrant des groupes de nombres (7 et 2) formant des paquets ayant des
propriétés communes (ici: 3 fois le paquet, donc trois fois chacune des
choses qu'il y a dans le paquet) |
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Le
nombre de fois peut être lui aussi un paquet. Le même procédé s'applique en
cascade. Et
encore une fois pour chaque terme. |
(1 + 2) (7 + 2) = (1 + 2) x 7
+ (1 + 2) x 2 = (1 +
2) x 7
+ (1 + 2) x 2 = 1 x 7 + 2 x 7 + 1 x 2 + 2 x 2 |
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Un nombre d'un côté passe de
l'autre côté de l'égalité en changeant de signe. |
5x
+ 10 5x
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= 20 = 20 – 10 =
10 |
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Imaginez une pesée. Le signe
égal signifie que les deux plateaux de la balance sont en équilibre; au
total, il y a le même poids de chaque côté. Chaque opération effectuée d'un
côté, doit être effectuée de l'autre pour maintenir l'équilibre. |
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Dans notre cas, nous
retirons 10 de chaque côté.
Pour la même raison, si nous
divisons par 5 d'un côté, l'équilibre est maintenu si nous divisons aussi par
5 de l'autre côté. |
5x
+ 10 5x
+ 10 – 10 5x x
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= 20 = 20 – 10 = 10 = 2 |
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Une équation est comme une balance, toute
opération exécutée d'un côté est à répéter de l'autre côté pour maintenir
l'équilibre (l'égalité). |
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ou métamorphose de la multiplication en addition |
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La multiplication des
puissances est réalisée en ajoutant les exposants. |
102
x 103 a2
. a3 |
= 102 + 3 = 105 = a2 + 3 = a5 |
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Que veut dire 102
? C'est 10 x 10 = 100. Ce qui veut dire que 10 est
multiplié 2 fois par lui-même. Même chose pour 103
= 10 x 10 x 10 = 1000. Mettre 2 ou 3 en exposant
est une convention d'écriture, un simple raccourci d'écriture. Nous en
connaissons un autre bien pratique avec la multiplication: en effet, 5 x 6
est un raccourci pour 6 + 6 + 6 + 6 + 6. Première
remarque: dans les deux cas, la quantité de 0 est égale
au nombre en exposant. Par exemple: 1012,
c'est un 1 suivi de douze 0. Parfois noté 10^12 ou même
10e12. Seconde
remarque: Que vaut le produit 102 x 103.
En quantité de zéros, nous
avons: 2 + 3 = 5 |
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La
convention d'écriture des puissances
conduit à transformer la multiplication des puissances en somme des
exposants. |
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Exemples |
102 x 103 x 10-5 a2 . a3
. a54 a2 . b3
. a54 an . am
. ap an + an
+ ap |
= 102 + 3 – 5 = 100 = 1 = a2 + 3 + 54 = a59 = a2 + 54 . b3 = a56 . b3 = an + m + p = 2an + ap
(et non a2n+p) |
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Voir Exemples de calculs
C'est la même chose qu'en mathématique |
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La formule de la vitesse en physique, je
peux la changer? |
L |
= v . t |
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Aucune différence en
physique et en mathématique, une égalité
est une égalité. Longueur égale vitesse multipliée par le temps (la durée). Exemples: La voiture fonce à 130 km / h pendant 2
heures, elle parcourt L = v . t = 130 x 2 = 260 km. La balle de fusil met 1,2
secondes pour atteindre sa cible. Sa vitesse est de 1500 m /s. La cible est
située à une distance de L = v . t =
1500 x 1,2 = 1800 m soit 1,8 km. |
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Toutes
les opérations algébriques
habituelles s'appliquent. Il suffit de garder l'égalité en appliquant à un
côté ce que l'on applique à l'autre. |
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En divisant par t
En divisant par v |
v t |
= L / t = l / v |
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Exemple: L'escargot trace son chemin
avec une vitesse de 50 cm en 4 minutes. Sa vitesse est v = L / t = 50 / 4 =
12,5 cm / min. |
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Pourquoi cette page ?
Bien
entendu, les informations ci-dessus sont développées avec plus de détails sur
ce site. Mais, avec l'expérience des aides que
j'ai pu prodiguer (via Internet et
autres aides intuitu personae), j'ai cru bon de rassembler toutes ces
tracas de calculs en une seule page. Idée renforcée à la lecture du livre d'Anne Siety, cité en référence. Sa grande expérience
l'amène à décrire les raisons majeures conduisant au rejet des maths. L'une d'elles serait
l'apprentissage de recettes de calcul sans bien comprendre pourquoi elles
marchent. Elle insiste en disant que ces gens là, pour se rassurer, se
mettent à faire ses tonnes d'exercices. Quel dommage! Alors que tout peut
devenir plus simple et surtout plus logique. |
Suite |
Calculs – Explications pas à pas
– Index
Éducation
– Index |
Junior |
Les quatre
opérations – Junior
Arithmétique pour junior
– Diaporamas |
Voir |
Calcul mental – Index
Débutants
– Index
Jeux – Index |
Qui a peur des
mathématiques
– Anne Siety – Denoël – 2012 – L'auteur est une psychopédagogue qui
travaille avec les personnes en difficulté avec les mathématiques. |
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