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HISTOIRE
des CARRÉS MAGIQUES Après une utilisation plutôt ésotérique, les carrés
magiques ont été surtout le sport cérébral des intellectuels des derniers
siècles. |
et carrés de LO SHU |
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Ce
carré, selon une légende chinoise, aurait été révélé, à l'empereur Yü sur le dos d'une tortue au XXIIIe siècle
avant J.-C. ( - 2200). Selon la littérature datant de 650 av. J.-C. Selon
le livre chinois Yih King: l'Empereur Yü marchait le long de la rivière Lo. |
Somme 15 sur lignes, colonnes et diagonales.
Somme 20 sur sommets et côtés. |
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Antiquité Les Babyloniens ont
utilisés les carrés magiques. Les Égyptiens
utilisaient les carrés magiques comme moyen de s'imposer aux ignorants et
crédules Le mathématicien
égyptien Ibn al-Haytham (XIe) développe des
méthodes pour les construire Les Pythagoriciens
(école de Pythagore)
aussi: Carré magique
d'ordre 2, qui n'existe pas est symbole de chaos; Ordre 3: dédié au soleil; Ordre 4: à la lune; Ordre 5: aux étoiles; Ces carrés étaient
positionnés dans des figures géométriques, polygones
du même ordre et cercles, complétés des signes du Zodiaque. Le carré
ésotérique SATOR TENET,
ruines de Pompéi au début de notre ère. Chine
On trouve des carrés magiques en Chine vers 300 av.
J.-C.
Pour les Chinois, le carré magique symbolise l'harmonie
de l'univers.
Les Chinois utilisaient les carrés magiques en
astrologie, divination, décoration de porcelaines … Les historiens ne constatent l'apparition du carré magique qu'au
Xe siècle. Inde On les retrouve en
Inde: Le premier carré
magique d'ordre 4 rapporté dans l'histoire est indien; il vient de la ville
de Khajuraho (954). Il date du XIe
ou XIIe siècle.
Le carré 3x3 était
connu depuis les temps Védiques et, il est toujours d'actualité. yantra de Ganesh, le dieu éléphant. Pendit Narayama Arabe Abu al-Wafa' Buzjani, mathématicien
perse écrit le livre de l'arrangement magique dans les carrés. Japon Les mathématiciens
japonais ont beaucoup étudié les carrés magiques. De
l'orient vers l'Occident Puis, on trouve les
carrés magiques chez les Musulmans. Ils sont nommés: arrangement harmonieux de nombres (wafq ala'dad). Le carré magique pandiagonal d'ordre
5 avec le 1 au centre, symbole d'Allah, avait une signification mystique. Et comme Allah, ne
doit pas être représenté, le carré central restait blanc. Les Arabes sont les
premiers à considérer les carrés magiques comme des entités mathématiques et
non plus comme des talismans. Ils donnent des
règles simples pour les construire. Vers 983, les
premiers carrés magiques d'ordre 5 et 6 sont publiés dans une encyclopédie
publiée à Bagdad (Rasa'il Ihkwan
al-Safa). Manuel Moschopoulos (vers 1270- vers 1316) écrit un traité sur
les carrés magiques (1300), basé sur les travaux d'Arab
Al-Buni. À la Renaissance,
Cornelius Agrippa (1486-1535) travaille sur les carrés magiques: Il donne une
signification astronomique aux carrés d'ordre 3 à 9: Saturne, Jupiter, Mars,
Soleil, Vénus, Mercure, et Lune. De la symbolique
grecque, il ne conserve que 4 éléments: feu, eau, air et terre. Vers 1450, Luca Pacioli (italien) étudie
les carrés magiques d'ordre 3 à 9 dans son livre: De Virbus Quantitatis.
Il associe les carrés aux planètes sans faire allusion à des applications
magiques. Des reproductions
de carrés magiques, gravées sur du bois ou autre, servent de porte-bonheur. En particulier,
gravés sur une plaque d'argent, ils sont censés protéger de la peste.
Chez les Rose-Croix, ils servent à masquer le chiffre
de la Bête (666) dans le carré magique
de 6 x 6 = 36 cases (somme = 111).
Gaffarel, célèbre cabaliste
français et bibliothécaire de Richelieu, a porté l'étude de ce jeu d'esprit
au niveau d'une science complète.
En 1510 puis 1531, Heinrich Cornelius écrit De Occulta Philosophia
décrivant les vertus magiques des carrés d'ordre 3 à 9.
En 1514, Albrecht Dürer (1471-1528) peint le tableau "Mélancolie" où figure
son célèbre carré magique. |
Voir Ésotérisme
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Les
précurseurs
Michael Stifel (1487-1567), entre autre, spécialiste de suite de nombres, des nombres
géométriques et des carrés magiques. Il publie un livre, Arithmetica integra (1544), dans lequel on trouve notamment un carré magique de 16x16 qui montré à B.
Franklin, deux siècles plus tard, agira sur lui comme un aiguillon.
Girolamo Cardano dit Cardan (1501-1576), écrit des carrés
magiques associés aux sept planètes: Practica arithmetica et mensurandi singulari (1539)
- De septem quadraturis planetarum seu quadrati magici.
En 1653, Athanasius Kircher
écrit un traité sur les carrés magiques: Oedipus Aegyptiacus. Lui aussi les associe aux planètes.
Bachet de Méziriac
(1581-1638), auteur de Problèmes
plaisants et délectables, trouve une méthode pour la construction des carrés magiques.
Frenicle de Bessy
(1605-1675) et son livre: Des Quarrez magiques. Franklin se serait inspiré de
son livre.
Philippe de la
Hire (1640-1718) met à jour diverses curiosités
arithmétiques. Il traduit le traité sur
les carrés magiques de Manuel Moschopoulos.
Il laisse son nom à un méthode de construction des
carrés magiques à base de deux matrices auxiliaires. Les
joueurs
En 1514, Albrecht Dürer
(1471-1528) peint son célèbre tableau "Mélancolie"
on y voit un carré magique d'ordre 4,
la date 1514 figure sur le tableau.
C'est le premier carré magique imprimé connu en Europe.
Benjamin Franklin (1706-1790) a fait beaucoup pour
les carrés magiques:
Voir le truc de B. Franklin,
Carré d'ordre 8 de B.
Franklin. Les
matheux
Les grands mathématiciens du XVIe siècle s'y
intéressent: Fermat
(1601-1665). Pascal (1623-1662): Traité des nombres magiquement magiques. En 1686, Adamas Kochansky compose des
cubes magiques. En 1688, Antoine de
la Loubère, français, étudie rigoureusement les
carrés magiques qui conduit à la mise au point d'une théorie de leur construction. Dans son
livre Du Royaume de Siam (1693), il
consacre un chapitre: Le problème du
carré magique selon les Indiens. En 1693, Frénicle
de Bessy décompte les 880
carrés magiques d'ordre 4. Il publie: Des quarrez ou tables magiques. Euler (1707-1783) : De quadratis magicis
paru en 1776. Il s'intéresse à des carrés qu'il nomme carrés gréco-latins. Il conjectura, à tord,
qu'il n'y avait pas de carré gréco-latins d'ordre 4n + 2. La conjecture tomba
en 1959 lorsqu'un carré d'ordre 22 fut construit suite à une bonne intuition
mathématique.
>>> Euler
imagine la construction des carrés magiques à partir de la combinaison
linéaire de deux carrés auxiliaires orthogonaux. Benjamin
Franklin procédera de même. En 1910, Bergholt décrit une méthode générale de résolution des
carrés magiques 4x4. En 1917, William Andrews,
écrit: Magic Squares and Cubes, un livre de 428
pages complet pour l'époque. En 1946 puis 1953,
Garrett Birkhoff (1911-1996) et John von Neumann (1903-1957)
démontrent ce théorème: Toute
matrice semi-magique d'ordre n est décomposable en combinaison linéaire à
coefficients positifs d'au plus (n – 1)² + 1 matrices de permutation. En 1973, R. Schroeppel donne
le nombre de carrés magiques 5 x 5 Kathleen Ollerenshaw: Most-perfect Pandiagonal
Magic Squares: their Construction and Enumeration
Édouard Lucas (1842-1891)
publie: Récréations mathématiques et Forme générale des carrés d'ordre 3.
Henry Dudeney: il considérait
les carrés pandiagonaux comme les plus achevés. Les
pandiagonales sont nommées "diagonales brisées" (broken diagonals). En dupliquant le carré sur ses bords, on
obtient selon lui, un tapis magique (magic carpet). En 1917, il publie un carré bimagique, sans doute
le second de l'histoire. En
1910, Dudeney classe les 880 carrés magiques d'ordre 4
en 12 classes de symétries selon la somme des huit paires de nombres.
Martin Gardner : il consacre un
chapitre entier aux carrés magiques dans son livre Mathematical Diversion. John Convay dans son livre Winning Way,
propose une méthode de résolution des
équations du carré magique recourant aux classes d'équivalence et à
diverses transformations.
René Descombes
(né en 1924)
publie Les carrés magiques (2000), La magie du carré (2004), le carré naturel (2011), Les carrés magiques
- Histoire, théorie et technique du carré magique, de l'Antiquité aux
recherches actuelles. Jacques Sesiano publie: Un traité médiéval sur les carrés magiques (1996) et Les
carrés magiques dans les pays islamistes (2004). |
Parole
de connaisseur en 1917.
C'était
sans compter sur la créativité des mathématiciens.
Pour
y avoir lui-même contribué, il reviendra sur ses paroles.
Au
cours de ces dernières années de nombreuses méthodes ingénieuses ont été
inventées pour construire des carrés magiques, et les règles de leur formation
sont si bien comprises que tous les anciens mystères se sont évanouis et il
n'y a plus de difficultés pour réaliser des carrés de dimension quelconque. Le
dernier mot a pratiquement été dit sur ce sujet. Of recent years many ingenious
methods have been devised
for the construction of magics (magic
squares), and the law of their
formation is so well understood that all the ancient mystery has evaporated and
there is no longer any difficulty in making squares of any dimensions. Almost
the last word has been said on this subject. Henry Dudeney (1887-1930) – Concepteur britannique de casse-tête
numériques et logiques. |
Voir Pensées & humour
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En 1984, Martin Labar pose la question: est-ce qu'un carré magique 3x3
peut être construit avec neuf nombres carrés distincts? Les recherches sont
lancées. Il s'agit de trouver un exemple, ou
alors la démonstration prouvant la non-existence >>> En 2001, Lee Sallows invente les carrés magiques avec formes
géométriques, notamment les polyominos. En 2001, Christian Boyer et André Viricel
(1913-2003) construisent
des carrés pentamagiques
Les nombres forment un carré magique 1024x1024,
Les carrés aussi,
Comme les cubes,
C'est vrai aussi des bicarrés (puissances 4), Et des puissances
5. De nos jours,
les carrés magiques sont étudiés en relation avec des domaines mathématiques
comme l'analyse, la
théorie du dénombrement
(combinatoire), l'arithmétique modulaire,
les matrices, les transformations géométriques.
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Pour d'autres
contemporains: voir leur site
ENGLISH CORNER |
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The earliest known magic square is Chinese, recorded around 2200 B.C.
(Before Christ).
Fuh-Hi described the "Loh-Shu",
or "scroll of the river Loh". It is a typical
3x3 magic square except that the numbers were represented by patterns not
numerals.
The best known early square is probably the 4x4 magic square depicted
in 1514 in Albrecht Dürer's woodcut
"Melancholia". The square is magic but not pan-magic. Only two of
the broken diagonals are magic.
Frenicle, in 1693, first described all 880 possible
magic squares of order 4. |
Voir Termes anglais
des carrés magiques / Anglais
Suite |
Carrés magiques – Index
Histoire – Index |
Voir |
Jeux– Index Nombres magiques – Index |
Sites |
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Cette page |
http://villemin.gerard.free.fr/Wwwgvmm/CarreMag/CMhistor.htm
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